Le bateau Le Joola (prononcer Diola), qui assurait la liaison maritime entre Ziguinchor et Dakar, a sombré le jeudi 26 septembre 2002 à 23 heures au large des côtes gambiennes. Il transportait plus de 1800 personnes et on ne compte que 65 rescapés.
Un 26 Septembre prenaient un bateau
Un groupe d’enfants joyeux,
Légers, inconscients
Chantant et riant,
Un éclair dans les yeux
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Un 26 septembre prenait un bateau
Cette femme, son enfant sur le dos
Allant retrouver mari et père
L’amour, au delà de la mer
L’espoir, là bas sur ces terres
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Un 26 septembre prenait un bateau
Mama Africa, et son éternel fardeau
Nourrir la famille, c’est pas du gâteau
Avec petit commerce et grand courage
Les ennuis de tous elle soulage
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Un 26 septembre prenaient un bateau
Jeunes étudiants armé d’ambitions
L’avenir du pays, de jeunes lions
La tête pleine de rêves
Mais en vacances, l’esprit en trêve
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Un 26 septembre coulait un bateau
Entraînant tous ces hommes et femmes
Deux Mille vies, deux milles âmes
Arrachant à nous cœurs,
Tant de frères, tant de sœurs,
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Un 26 septembre coulait un bateau
Laissant tout un peuple pleurer en chœurs
Dans le choc et la douleur…..
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Un 26 septembre coulait un bateau
Ce 26 septembre, couleront mes mots
Oui mes mots couleront à flots
Comme ces vagues comme ces flots
Qui ont emporté nos morts
Mes mots couleront comme ces larmes
Ces larmes qui se répandent depuis ce jour
Larmes de désespoir, de tristesse et d’amour
Mes mots couleront à flots
Pour ces âmes, emportées par les flots
Mes mots couleront à flots
Comme un torrent, un torrent en colère
Comme un ouragan, comme un tonnerre
Mes mots couleront à flots
Oui mes mots sont en colères
Et ils déterrent la hache de guerre
Mes mots couleront à flots
Pour dénoncer un système endormi
Mes mots couleront à flots
Pour dire tout ces « non dits »
Mes mots couleront encore et encore
Mes mots pleureront milles et une fois nos morts
Ils pleureront ces enfants
Ces pauvres cœurs innocents
Ils pleureront ces femmes
Toutes ces braves, ces belles âmes
Ils pleureront tous ces hommes
Soutient et rempart de leurs familles
Mes mots pleurent,
Mes mots on mal
Mes mots pleurent
Pour crier leurs maux
Mes mots pleurent encore et encore
Mes mots pleurent pour le Joola,
Comme mon cœur, depuis ce jour là
Mes mots pleureront encore et encore
Mes mots pleureront milles et une fois nos morts…
natty 22 septembre 2004
nous ne pouvons oublier .....
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6 commentaires:
Qu'ils reposent en paix, Amine
Amine !
merci mo
Je découvre cet hommage et j'entends la douleur qui passe sous tes mots. Merci pour ceux qui ont péri, pour ceux qui les aimaient.
Je me souviens du choc ! Et je n'ose imaginer ce que ça a été au Sénégal. Il est beau que les mots des poètes, comme ceux des griots, fassent perdurer le souvenir de ceux qui ne sont plus pour que de génération en génération l'on sache qu'ins sont passés.
Merci pour ce coeur Natty et bisous à toi.
oooh un bisou a moi toute seule ? Merci malaika. Il est certes douloureux de se souvenir, mqis il le faut !
Merci pour ta visite
tout simplement WOW!!
J'envois mes pensées pour qu'ils reposent en paix!!
Les tragédies telles que celles-ci ne devraient pas lieu d'être! Malheureusement, Mère Nature est parfois très dure avec nous!
Merci Jess !!!
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